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Ostéopathie : cancer de la prostate et calvitie

Les causes de la calvitie chez le sujet de sexe masculin sont certes multiples, mais elles reposent principalement sur des facteurs génétiques et hormonaux qui ajoutent leurs effets à ceux de l'âge. Près d'un homme sur trois débute une calvitie vers 45 ans, mais quand sonne l'heure de la retraite, rares sont ceux qui sont épargnés, en sachant que la calvitie frappe très inégalement, tous les degrés étant possibles, de la chevelure clairsemée au désert folliculaire total. Quoi qu'il en soit, les porteurs des gènes de la calvitie semblent avoir hérité de follicules pileux hypersensibles aux effets de la dihydrostérone, plus que d'un excès de testostérone. La calvitie s'inscrit néanmoins dans un mythe où elle est considérée comme un signe de virilité et les androgènes sont tout de même incriminés, sinon par la science, du moins par les clichés et les préjugés.

Dans la mesure où le sujet n'est que partiellement défriché, les épidémiologistes, qui ont plus d'un tour dans leur sac, n'hésitent pas à rechercher des liens entre la calvitie et le risque de cancer prostatique, sous-entendant que, d'une façon ou d'une autre, les androgènes ne sont pas totalement innocents dans la pathogénie de deux entités pourtant fort éloignées l'une de l'autre.

L'étude dite NHANES I (first National Health and Nutrition Examination Survey) fournit une occasion de tester certaines hypothèses avec les précautions qui s'imposent, tant sur le plan des méthodes que de l'interprétation des résultats. Elle a inclus, entre 1971 et 1974, 4 316 sujets de sexe masculin, âgés de 25 à 74 ans et indemnes de tout cancer à l'état basal. Un avis dermatologique a été pris pour évoquer le diagnostic de calvitie sous toutes les formes possibles, celle-ci étant considérée comme un marqueur de l'exposition prolongée aux androgènes. L'association aux décès spécifiquement liés à un cancer prostatique a été étudiée au moyen du modèle des risques proportionnels de Cox qui a permis de calculer les hazard ratio(s) (HR) en procédant à une stratification en fonction de l'âge à l'état basal et à des ajustements multiples pour prendre en compte le maximum de facteurs de confusion potentiels.

Mécanismes communs ou intriqués ?

Au terme d'un suivi d'une durée médiane de 21 ans, 3 284 décès ont été dénombrés, dont 107 imputables à un cancer prostatique. Les analyses multivariées ont révélé que toutes les formes de calvitie (versus l'absence de calvitie) étaient associées à un risque plus élevé de décès par cancer prostatique, soit un HR de 1,56 (intervalle de confiance à 95 % [IC] : 1,02-2,37). Pour les formes jugées modérées, le HR a été estimé à 1,83 (IC : 1,15-2,92). En revanche, aucune association significative n'a été mise en évidence entre l'alopécie masculine et la mortalité globale.

En bref, la calvitie serait associée à un risque conséquent de cancer prostatique létal. Cette hypothèse, qui mérite confirmation, plaiderait en faveur de mécanismes pathogéniques communs ou intriqués qui pourraient favoriser à la fois l'alopécie et la carcinogenèse prostatique. L'association n'est cependant en rien un lien de causalité, d'autant que l'étude de ces conditions est rendue difficile par la multiplicité des facteurs de confusion. Le faible nombre de décès imputables au cancer prostatique limite, par ailleurs, la précision de l'estimation, mais l'étude épidémiologique n'en est pas moins sérieuse et bien menée, selon les règles de l'art.

source : http://www.univadis.fr/medical-news/41/Calvitie-et-cancer-prostatique-y-a-t-il-un-lien

alexie legrand ostéopathe


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