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Le test du chewing gum

Il est devenu bien difficile depuis quelques décennies d'être le premier à décrire un signe clinique ou de mettre au point un nouveau test diagnostique clinique. C'est à cette gageure que s'est attaquée une équipe australienne. Avec un certain succès, puisque leur article princeps vient d'avoir les honneurs d'une lettre au New England Journal of Medicine.

Chih-Hung Kuo et coll. ont d'abord constaté que, dans leur expérience d'internistes, la claudication intermittente de la mâchoire, signe bien classique de la maladie de Horton, était moins souvent rapportée par les patients aujourd'hui. Pour expliquer ce phénomène (s'il était confirmé) ils évoquent un effet de l'alimentation occidentale moderne, tout particulièrement chez les sujets âgés, alimentation qui requiert moins d'efforts de mastication que par le passé.

Un matériel à la portée de tous

Ils ont alors eu l'idée de mettre au point un test clinique permettant de révéler une claudication intermittente de la mâchoire et de la quantifier. Ce test est spécialement simple à réaliser puisqu'il ne requiert qu'un chewing-gum et une montre. Il est également jusqu'à preuve du contraire sans danger. Il consiste à faire mâcher un chewing-gum au sujet suspect de maladie de Horton, à la fréquence d'une mastication par seconde, et à noter le moment où une éventuelle douleur de la mâchoire apparaît.

Deux patientes ont été incluses dans cette petite "étude" préliminaire. La première, chez qui une corticothérapie pour artérite temporale avait été interrompue, se plaignait de douleurs spontanées du maxillaire inférieur droit. Elle a vu réapparaître ses douleurs après 2 à 3 minutes de test, et ce de façon reproductible. Quelques jours après la reprise d'une corticothérapie, l'épreuve a pu être prolongée sans douleur durant 4 minutes.

La deuxième était suspecte de maladie de Horton mais ne se plaignait pas de claudication intermittente de la mâchoire. Le test a été positif après 2 à 3 minutes de mastication du chewing-gum. Après confirmation du diagnostic par une biopsie temporale, une corticothérapie a été mise en route et le test s'est négativé.

De façon rituelle, les auteurs indiquent que de nouvelles études seront nécessaire pour conclure à l'intérêt de ce test dans le diagnostic de la claudication intermittente de la mâchoire et dans celui de la maladie de Horton. Un lourd programme de recherche en perspective pour déterminer les valeurs "normales" lors de ce test et évaluer sa sensibilité et sa spécificité.

Gageons que sans attendre les résultats de ces travaux de nombreux cliniciens dans le monde l'utiliseront dans leur consultation devant une suspicion clinique de maladie de Horton. Et que, plus certainement encore, des praticiens en quête de publications, tenteront leur chance auprès de la rédaction en chef du New Englan

source : http://www.univadis.fr/medical-news/41/Le-test-du-chewing-gum-fera-t-il-long-feu

alexie legrand ostéopathe


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