Ostéopathie : FIV et depression

La prévalence de la dépression et de l'anxiété est supérieure chez les femmes recevant des traitements pour leur infertilité. Une enquête menée en Suède montre que plus de 11 % d'entre elles présentent une dépression et 15 % des troubles anxieux, contre 7 % et 11 % respectivement dans la population générale. Dans quelle mesure cela influe-t-il sur les chances de réussite des protocoles ? C'est la question que s'est posée une équipe suédoise, qui a mené une étude de cohorte incluant plus de 23 000 nullipares bénéficiant de leur premier cycle de fécondation in vitro.

Au total 4,4 % de ces femmes présentaient une dépression ou des signes d'anxiété et/ou recevaient un antidépresseur avant le début de la procédure d'aide médicale à la procréation. Il apparaît que les chances de grossesse (- 14 %) et de naissance d'un enfant vivant (- 17 %) sont moindres chez ces dernières. Cette réduction n'est pas significative chez les patientes traitées seulement par un inhibiteur de recapture de la sérotonine (IRS). Elle l'est en revanche, chez celles qui reçoivent un antidépresseur d'une autre classe, avec une diminution de 59 % des chances de grossesse et de 63 % des chances de naissance d'un enfant vivant. Mais elle l'est aussi chez celles qui présentent des troubles anxio-dépressifs, mais ne reçoivent pas de traitement (réduction de 42 % et 40 % respectivement). En cas de grossesse, le traitement antidépresseur n'augmente pas le risque de fausse-couche, sauf pour les patientes prenant une molécule n'appartenant pas à la classe des IRS.

Ces résultats semblent indiquer que, au-delà d'un effet iatrogène des traitements, la dépression elle-même peut affecter les chances de réussite des procédures d'AMP. Le mécanisme physiologique de cette interaction est encore inconnu.

Auteurs

Dr Roseline Péluchon

Date de création : 19 avr 2016

sourc e: http://www.univadis.fr/medical-news/41/Moindres-chances-de-succes-de-la-FIV-chez-les-patientes-deprimees