Ostéopathie : Bière et arthrose

Les travaux concernant le lien entre l'alimentation et le risque d'arthrose se sont plutôt focalisés sur l'influence de certains types d'alimentation sur l'indice de masse corporelle. Une élévation de ce dernier est en effet rattachée à une augmentation du risque d'arthrose du genou, et, dans une moindre mesure à celle d'arthrose de la hanche. Certains travaux ont aussi suggéré un effet bénéfique de certaines vitamines et antioxydants dans la réduction de la progression de l'arthrose. D'autres ont inclus la consommation d'alcool dans les facteurs de risque possibles d'arthrose, mais cela reste encore incertain.

Une nouvelle étude cas-témoin, apporte quelques précisions sur la question du lien entre la consommation d'alcool et le risque d'arthrose. Au total environ 2 000 patients atteints d'arthrose du genou ou de hanche et 933 patients témoins ont été inclus et leurs consommations d'alcool comparées.

Les buveurs de bière feront bien de réduire leur consommation s'ils ne veulent pas souffrir d'arthrose. En effet, comparés à ceux qui n'en boivent pas, ils ont deux fois plus de risque de souffrir d'arthrose de hanche ou de genou. Ce lien apparaît dès que la consommation hebdomadaire atteint 8 verres de bière et augmente en même temps que la consommation. La consommation de vin en revanche est associée à une réduction de moitié du risque de gonarthrose, tandis qu'elle ne semble avoir aucune influence sur le risque d'arthrose de hanche.

Les auteurs avancent l'hypothèse d'une augmentation de la production d'acide urique chez les buveurs de bière, qui favoriserait l'arthrose. Mais ils admettent qu'il ne s'agit là que de spéculations. Une autre hypothèse vient évidemment à l'esprit, celle de l'accroissement du volume abdominal, conséquence de la consommation de bière, qui augmenterait le risque d'arthrose par le poids supplémentaire supporté par les articulations. Mais les auteurs précisent que la relation persiste après ajustement pour l'IMC et le ratio tour de taille-tour de bassin.

Aucune explication physiologique n'est pour l'instant donnée pour ces résultats et la prudence s'impose sans doute encore quant à leur interprétation.

Source : http://www.univadis.fr/medical-news/41/Deux-fois-plus-de-risque-d-arthrose-pour-les-buveurs-de-biere