Ostéopathie : fracture de stress

C'est à une vaste analyse des fractures de stress des membres inférieurs et du pelvis que s'est attelé Steve Behrens (Orthopédie, Providence, USA) pour retenir (mais il enfonce une porte ouverte) que ces fractures de stress surviennent sur un terrain miné par plusieurs facteurs de risque (entraînement trop intense ou inadéquat, os insuffisamment préparé, contraintes biomécaniques particulières, surface sur laquelle se pratique le sport inadéquate, et équipement inapproprié). De plus, ces fractures de stress sont souvent diagnostiquées tardivement parce qu'elles ne se manifestent au départ que par un inconfort au cours de l'activité sans douleur réelle. Les femmes sont particulièrement enclines à ce risque (x 1,5-3,5 par rapport à l'homme).
Mais la particularité de l'analyse de S. Behrens est qu'il a recensé des fractures à haut risque de retard à la cicatrisation (diaphyse fémorale antérieure, col fémoral, rotule, malléole, os naviculaire, base du 5ème métatarsien, bord proximal du second métatarsien, sésamoïdes, talon, tête fémorale) et à faible risque (portion postéro médiane du tibia, autres métatarses, calcanéum, cuboïde, cunéiforme, péroné, col fémoral dans sa partie médiane, pelvis).
Enfin, si la composante essentielle du traitement est le repos, l'utilisation d'AINS retarde généralement la cicatrisation tandis que les bisphosphonates n'ont pas montré d'utilité réelle dans les essais prospectifs randomisés, contrairement aux ultrasons de faible intensité et à la stimulation électrique. les chocs extracorporels semblent également donner de bons résultats, mais les essais sont encore en trop petit nombre pour tirer des conclusions.
Quoi qu'il en soit, conclut l'auteur, la première règle, en dehors du repos, sera de corriger les facteurs de risque cités plus haut