Ostéopathie : allergène et diversification alimentaire précoce
http://www.univadis.fr/medical-news/41/Diversification-alimentaire-et-allergie-le-debat-continue-!
L'introduction précoce des allergènes alimentaires chez les enfants à risque a été proposée pour tenter de prévenir la survenue de l'allergie alimentaire.
L'étude randomisée anglaise LEAP avait en effet montré que l'introduction précoce de l'arachide chez ces enfants à risque (eczéma sévère, allergie à l'œuf) permettait de réduire de 81 % la survenue de l'allergie à l'arachide à l'âge de 5 ans.
Une étude de suivi a été menée pour vérifier si la tolérance à l'arachide se maintenait. L'éviction de l'arachide a été demandée à tous les participants à ce travail (qu'ils aient ou non introduit l'aliment lors de l'étude précédente) de l'âge de 5 à 6 ans.
Un test de provocation oral a été réalisé à l'âge de 6 ans pour rechercher l'existence d'une allergie à l'arachide.
Sur les 628 participants de la première étude, 556 ont pu être enrôlés dans l'étude de suivi : 282 avaient suivi une éviction de l'arachide et 274 avaient consommé l'aliment lors de l'étude initiale.
Les données de 550 enfants ont pu être exploitées.
Des résultats prometteurs pour l'arachide mais pas pour d'autres aliments
Les enfants chez qui l'introduction de l'arachide avait eu lieu avant l'âge de 1 an et qui avaient continué la consommation de l'aliment jusqu'à celui de 5 ans avaient une réduction de 74 % de la prévalence de l'allergie à l'arachide à l'âge de 6 ans, malgré l'éviction de l'aliment pendant 1 an.
Les résultats prometteurs obtenus avec l'arachide peuvent-ils être étendus à la population générale et aux autres allergènes alimentaires ?
Les conclusions d'une autre étude menée parmi la population générale du Royaume-Uni chez 1 303 nourrissons allaités au sein de façon exclusive viennent d'être publiées et sont moins percutantes…
Les enfants ont été randomisés à l'âge de 3 mois en 2 groupes. Dans le premier groupe les recommandations habituelles sur la diversification alimentaire à l'âge de 6 mois ont été appliquées.
L'introduction de 6 allergènes alimentaires était par contre débutée précocement dans le second groupe après réalisation de prick-tests cutanés : lait de vache (sous forme de yaourt) puis dans un ordre aléatoire arachide, œuf de poule cuit, sésame et poisson blanc puis en dernier le blé.
Les enfants ont été suivis jusqu'à l'âge de 3 ans.
Une allergie à au moins un des allergènes alimentaires étudiés est survenue chez 7,1 % des enfants du groupe diversification classique et chez 5,6 % des enfants du groupe diversification précoce. La baisse de 20 % du risque relatif de survenue d'une allergie est non significative.
Lorsque les allergènes ont été considérés séparément, l'introduction précoce des aliments a permis la baisse de la prévalence de l'allergie à l'arachide et au blanc d'œuf mais aucun effet préventif n'a été mis en évidence pour lait, sésame, poisson ou blé.
D'autres études sont nécessaires pour préciser le rôle de de la dose administrée mais aussi de la compliance des parents sur la prévention de l'allergie alimentaire par l'introduction précoce des allergènes.
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