Ostéopathie : vaccination hepatite B effets secondaires
- alexie legrand
- 16 mars 2016
- 2 min de lecture

Paris, le mardi 15 mars 2016 - Suivant la réquisition du parquet cet été, les deux juges d'instruction en charge de l'enquête concernant les effets secondaires présumés de la vaccination contre l'hépatite B, viennent de prononcer un non-lieu. Il s'agit de la première fin de non recevoir (avant probablement d'autres en raison de la volonté des plaignants de faire appel) dans cette affaire qui a débuté il y a dix-sept ans.
Quatre ans après le lancement d'une vaste campagne de vaccination contre l'hépatite B, ciblant quelques 20 millions de personnes, parmi lesquelles des enfants et des adolescents, une enquête était ouverte pour « tromperie aggravée » et « homicide involontaire ». En cause, les plaintes d'une soixantaine de personnes affirmant être victimes d'effets secondaires graves liés au vaccin (notamment le développement de scléroses en plaques). Au cours de l'instruction, d'abord conduite par Marie-Odile Bertella-Geoffroy, les expertises (contradictoires) se succéderont et les laboratoires Sanofi-Aventis et GlaxoSmithKline seront mis en examen pour « tromperie aggravé » et placés sous le statut de « témoin assisté » en ce qui concerne le chef d'homicide involontaire.
Dix sept ans d'instruction : les juges accusés de n'avoir rien fait !
Cependant, alors que la très grande majorité des études publiées sur le sujet ont écarté tout lien entre survenue de scléroses en plaques et vaccination contre l'hépatite B et tandis qu'une seconde expertise remise en 2006 signalait « qu'aucun effet délétère crédible » n'avait été mis en évidence dans de « multiples publications sérieuses », les espoirs des parties civiles ont commencé à s'amenuiser. Le départ en 2013 du juge d'instruction Marie-Odile Bertella-Geoffroy, leur plus fidèle soutien, a fini de les éteindre. Aujourd'hui, à l'annonce du non lieu, en dépit des dix-sept années d'instruction, l'une des avocates des parties civiles Maître Gisèle Mor n'a pas hésité à affirmer : « La décision fait référence à la position de l'administration sanitaire. Pourtant, les différents juges n'ont pas effectué les vérifications. Dès le début, il y a eu une volonté de ne pas aboutir ».
Une issue inéluctable
Ce non lieu est le dernier d'une longue série. Dans la grande majorité des cas, de longues années d'instruction se soldent par l'absence de mise en cause. La difficulté de mettre en évidence une « causalité certaine » ou une « imprudence » explique cette multiplication des non-lieux et des acquittements. Il eut été étonnant que dans un dossier où la quasi unanimité des professionnels de santé exclut un lien entre troubles neurologiques et vaccination, la justice aille jusqu'au tribunal, alors que dans des cas où l'imputabilité ne fait aucun doute, elle n'a pu que débouter les plaignants (en raison de l'absence de fautes caractérisées des personnes mises en cause). Ces éléments devraient nécessairement imposer une nouvelle réflexion sur la judiciarisation de certaines affaires de santé publique et sur la nécessité de ne pas entretenir durant de si longues années l'espoir vain des plaignants.
Car si la responsabilité des laboratoires et des autorités de tutelle dans la survenue de scléroses en plaques n'a pas été prouvée par la Justice, elle a, bien involontairement, démontré ses propres dysfonctionnements et sa lenteur inexcusable.
Date de création : 15 mars 2016
Source : http://www.univadis.fr/medical-news/496/Effets-secondaires-presumes-de-la-vaccination-hepatite-B-un-non-lieu-prononce-apres-17-ans-!
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